Alors qu'il peine pourtant à réparer les véhicules défaillants, le géant automobile va lancer une grande campagne de communication pour inciter les propriétaires qui ne se sont pas manifestés à prendre rendez-vous pour remplacer leurs airbags.
La crise des airbags Takata est encore loin d'être terminée pour le groupe Stellantis qui n'est certes pas le seul concerné mais dont une grande partie des véhicules touchés se trouvent dans l'Hexagone (près de la moitié des 530 000 Citroën C3 et DS 3 qu'on trouve en Europe et au Maghreb). A date, selon les informations partagées par l'AFP, ce sont 102 000 voitures qui ont été réparées en Espagne, en France, en Italie et au Portugal, c'est-à-dire même pas un modèle sur cinq. Techniquement, 128 000 autres véhicules seront corrigés prochainement. Reste la question épineuse des 300 000 autos restantes.
Justement, le géant automobile a prévu de lancer une grande campagne de communication "qui se déroulera dans les journaux, à la radio et sur internet" afin d'appeler les propriétaires qui n'ont pas encore pris rendez-vous à le faire. Pour cela, il faudra vous rendre sur cette page si vous êtes propriétaire d'une Citroën et sur celle-là si vous êtes celui d'une DS.
Est-ce une façon pour le groupe de se protéger en prétextant, si les choses ne vont pas assez vite, que c'est la faute des usagers qui ne font pas le nécessaire ? On est en droit de se poser la question tant, sur les forums. en ligne, les exemples de personnes n'ayant ni reçu le code pour commander les airbags ni de date pour la réparation sont encore nombreux. Rappelons que l'UFC-Que Choisir avait demandé au groupe vers la fin juin que soient prises "toutes les mesures à même d'assurer au consommateur la fixation, sous 3 mois maximum", donc avant la fin septembre. L'échéance se rapproche et nous sommes loin de l'objectif.
Rappelons également que, sur notre territoire, Stellantis n'a pour le moment rappelé qu'une partie des Citroën C3, DS 3 en circulation. Comme le précisait Me Christophe Lèguevaques qui a lancé une action collective il y a quelques semaines à ce sujet, "les 259 000 véhicules qui sont précisés aujourd'hui ne concernent que le Sud de la France". En d'autres termes, une fois ces véhicules réparés, il faudra s'occuper des autres. Le groupe juge qu'il n'est pas nécessaire de le faire dans le Nord puisque le procédé chimique rendant les airbags dangereux est sensible à la chaleur et à l'humidité. Seulement, un des accidents mortels dans lesquels les airbags sont mis en cause s'est passé au mois de novembre dans une zone montagnarde. Il serait donc bienvenu de remplacer les airbags de toutes les voitures concernées par précaution.
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